Prix Littéraire de l'Imaginaire Booksphere - Édition 2023



Une histoire qui semblait prometteuse... Mais finalement, non.

Par leprochainchapitre_mai

Le 15/11/2021 à 20:28

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☆☆,5 /5
 
Une lecture dystopique pleine de potentiel, qui m’a, à quelques moments, emportée dans le récit, mais dont je ressors tout de même mitigée, voire déçue.
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Lorsque les portes massives de la Villa Anima se referment derrière elle, Magdalène a le sentiment d'être engloutie par un monstre. Mais dans cet endroit mythique foulé par les plus grands elle ne peut se retourner si elle veut atteindre son objectif : remporter la première épreuve de l'Esprit, celle de l'écharpe verte. Un simple morceau de soie qui lui octroierait un statut dans la société, alors qu'elle est une femme, ainsi que le droit de mettre un terme à cette grossesse qu'elle ne désire pas du haut de ses seize ans.
Quelle sera la nature du défi à relever ? Nécessite-t-il, comme on le dit, des aptitudes spirituelles hors du commun ? Magda se prépare comme elle peut entre ces murs où elle assiste à d'étranges phénomènes, allant jusqu'à se demander si son esprit lui joue des tours... ou si quelqu'un ne souhaiterait pas la détourner de son projet. Le méprisant maître de cérémonie peut-être, devant lequel elle peine à étouffer une ambition nouvelle. Car, si elle parvient à obtenir la première épreuve, pourquoi s'arrêterait-elle en chemin ?
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Ce roman avait tout pour me plaire : une société dystopique et dérangeante, une hiérarchie des classes, la question de la femme dans ce monde sexiste… Et pourtant, je l’ai trouvé trop court, trop rapide et j’ai eu l’impression de ne voir les choses qu’en surface finalement.
On suit principalement le personnage de Magdalène, jeune fille à l’allure exotique et au tempérament confrontant. Si tout dans son physique la différencie de ses pairs dans sa ville, sa personnalité battante accentue ce côté hors-norme de son personnage. Et j’aimais beaucoup ce côté unique du personnage de la jeune fille, qui évolue dans une société où la femme doit se taire et baisser les yeux. C’est une jeune fille qui veut s’affirmer et qui veut réparer les inégalités de sa société.
Franchement, j’ai bien apprécié la thématique féministe du roman ainsi que le style d’écriture de l’autrice, qui est fluide, agréable à l’œil. Ce roman a eu un effet pageturner avec moi et chaque page s’est faite dévorer.
Pour autant, j’ai eu l’impression que l’autrice a voulu ajouter beaucoup trop de choses à son histoire -pour augmenter l’intérêt du lecteur, évidemment- et finalement, rien n’a été vu en profondeur. Au début du roman, l’autrice pose la question du droit à l’avortement, de la place des femmes dans une société. Mais on oublie bien vite ces problématiques. On oublie aussi les personnages secondaires gravitant autour de la protagoniste. On oublie tout ce qui aurait pu être développé et intéressant au fur et à mesure que l’on suit Magdalène dans ses épreuves à la Villa Anima. Des épreuves dites insurmontables que j’ai trouvé plutôt faciles vu la vitesse et la manière avec lesquelles la jeune fille, apparemment sans faiblesse, semble les réussir. D’ailleurs, en parlant de la Villa Anima, j’ai eu de la difficulté à comprendre ce que c’était. On n’a peu d’informations dessus et concernant le contexte géopolitique ou même la géographie de l’univers, nous ne savons rien.
Pour moi, dès les 100 premières pages, le texte a été prévisible. Le rythme du récit était très rapide, je n’ai fait que survoler l’histoire. Je ne suis pas entrée dans l’univers et j’ai eu de la difficulté à le comprendre. J’ai aimé la protagoniste ainsi que les messages féministes transmis à travers ce roman, mais j’aurais aimé en voir tellement plus sur toutes les choses qui ont été passées au second plan face au parcours de Magdalène.
 
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