Gemina, vaste cité surpeuplée et dirigée par les mêmes grandes familles depuis des générations, semble être sur le point de connaître de grands changements. En effet, le duc Servaint a pour projet de bâtir un canal qui traversera toute la ville, et pour cela il est prêt à entreprendre de gigantesques travaux extrêmement coûteux. Nox, jeune commis d'épicerie piqué de poésie et relié au duc, se voit peu à peu confié des missions qui dépassent ses compétences. Sa vie jusque là paisible prend un tournant inattendu lorsqu'il découvre un bien étrange poème, qui fait écho en lui, et lui ouvre les portes d'une nouvelle cité, bien plus effrayante que celle qu'il connaît pourtant si bien.

La trilogie Capitale du Sud, au-delà d'être une saga de fantasy, est un projet d'écriture atypique. En effet, une autre trilogie, Capitale du Nord, est en cours d'écriture, par l'autrice Claire Duvivier, et ensemble elles formeront La tour de garde, dont les intrigues se retrouveront mêlées. C'est cette perspective qui a capté mon attention, et je ne suis pas déçue car ce premier tome offre de nombreuses pistes passionnantes pour la suite ! Si le rythme est parfois un peu en dents de scies, offrant quelques moments de creux, le récit est dans son ensemble porté par une plume très plaisante et des personnages attachants et humains. Ici pas de grands méchants, pas de quête pour sauver l'humanité, juste des gens qui tentent de défendre leur valeur, leur patrimoine et leur culture. Avec un début assez peu mouvementé, l'auteur nous présente surtout son univers pour, on peu l'imaginer, le faire basculer dans la suite. Je reviens très bientôt vous parler de Citadin de Demain, le premier tome de Capitale du Nord, afin de continuer d'explorer le monde de la Tour de Garde !